Le 6 novembre, Parlons Éco a rassemblé près de 80 dirigeants, chercheurs, élus et experts à Annemasse autour d’un thème clé pour les entreprises et collectivités : la quête de sens au travail et la responsabilité de l’employeur.

Organisé par Annemasse Agglo et la COMMUNAUTE DE COMMUNES DU GENEVOIS, cet événement, piloté par la Maison de l’Eco et animé par Eric Renevier, a permis de riches échanges sur les nouvelles attentes des collaborateurs et les réponses des employeurs.

De la diversité des profils aux nouvelles aspirations

Sandra DUBOULOZ, chercheuse à l’Université Savoie Mont Blanc, a souligné que les attentes en matière de sens varient largement, même au sein des générations, réfutant ainsi l’idée de profils homogènes par âge. Une enquête a révélé quatre types de profils : les carriéristes, les équilibristes, les sécuritaires et les relax, avec plus de 50% des salariés prêts à quitter leur poste si les valeurs de leur entreprise ne leur correspondent plus.

L’exemple inspirant des parcours entrepreneuriaux et des collectivités

Delphine LETORT, fondatrice d’Histoires de vie, a témoigné de sa propre quête de sens à travers son parcours de création d’entreprise. Après dix ans de réflexion, sa quête de sens l’a poussée à répondre à un besoin sociétal en créant un service destiné à maintenir le lien entre les générations. La Ville d’Annemasse, via son programme LAB, mise quant à elle sur l’agilité et la bienveillance au travail, offrant des pratiques novatrices comme la participation active d’une équipe à la sélection de son manager et des cafés d’idées annuels permettant aux collaborateurs de partager leurs savoirs et de mettre en avant leurs talents.

Nicomatic : une entreprise inspirante

Grégory TOFFOLI a présenté la transformation managériale de Nicomatic, entreprise spécialisée dans l’aéronautique et la défense, où la nature même de l’activité peut susciter des questionnements sur le sens au travail. Aujourd’hui, l’entreprise se positionne comme une « entreprise responsabilisante », encourageant l’autonomie et l’initiative des salariés. En adoptant un modèle d’auto-gestion et en substituant les managers classiques par des « managers-coachs », l’entreprise place le bien-être des collaborateurs au cœur de sa stratégie, ce qui renforce son attractivité et fidélise les talents.

Conclusion : Oui l’entreprise est concernée par la quête de sens au travail mais …

Au-delà des échanges, cet événement a confirmé la nécessité pour les employeurs d’écouter « les bruits de fond de la Société » et de détecter les signaux faibles pour accompagner ses équipes dans la quête de sens. Entre innovation managériale et respect des valeurs, les organisations ont aujourd’hui un rôle essentiel pour accompagner la quête de sens mais… il a été rappelé à plusieurs reprises que l’entreprise n’a pas toutes les cartes en mains.